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MAJ 8 Décembre
Déclaration UL CGT, Syndicat CGT de l'Hôpital et UL CGT LA SEYNE sur l'hôpital


Sarkozy à La Seyne : Communique de l'UD CGT



LE PROGRAMMME DE NOS GOUVERNANTS





Dans un éditorial du journal Challenges intitulé 
« Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde », 
Denis Kessler, ancien n° 2 et idéologue du MEDEF,
éclaire les objectifs de l'équipe gouvernementale 
en place : liquider le modèle social construit 
au lendemain de la Seconde Guerre mondiale 
sur la base des rapports de force issus 
de la Résistance et de la Libération.

Ancien président de la Fédération française des sociétés d'assurances, appelé en 2002 à la tête de la SCOR (une des compagnies mondiales de réassurance), Denis Kessler écrit :

« Le modèle social français est le pur pro¬duit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diver¬ses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !

A l'époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d'obtenir des avancées - tou¬ours qualifiées d'"historiques" - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.

Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contempo¬raine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité so¬ciale, le statut de la fonction publique, l'importance du secteur public productif et la consécra¬tion des grandes entreprises françaises qui vien¬nent d'être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.

Cette "architecture" singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d'un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l'histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l'évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s'adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratique¬ment tous ses partenaires.

Le problème de notre pays est qu'il sanctifie ses institutions, qu'il leur donne une vocation éternelle, qu'il les "tabouise" en quelque sorte. Si bien que lorsqu'elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d'une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s'érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s'attaquent à ces institutions d'après guerre apparaissent sacrilèges.

Il aura fallu attendre la chute du mur de Ber¬lin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes. 1*essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l'on puisse envisager l'aggiornamento qui s'annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d'entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n'est pas un problème qu'en psychanalyse. »

Rappelons qu'au programme du Conseil national de la Résistance figuraient le respect de la personne humaine, l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi, la garantie d'un niveau de salaire et de traitement assurant à chaque travailleur et à sa famille sécurité et dignité, le droit au travail et au repos, un plan complet de sécurité sociale assurant à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas où ils seraient incapables de se les procurer par le travail, le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, l'indépendance de la presse à l'égard des puissances d'argent... afin que chaque femme et chaque homme soit assuré de vivre et de travailler dans des conditions honorables de salaire, d'alimentation, d'enseignement et de loisirs.


Artice paru dans "FIDELITE ET UNION DES DIF DU VAR",
le bulletin édité par l'Association Départementale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes"
Rappelons aussi que la CGT est signataire du programme du Conseil National de la Résistance, et que les aspects sociaux sont très souvent inspirés directement du programme revndicatif de la CGT


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